Leonardo DiCaprio
Né le 11 novembre 1974,
Leonardo Wilhelm DiCaprio est depuis sa naissance un garçon
turbulent. Son prénom, il le doit au coup de pied donné
au ventre de sa mère alors qu'elle regardait une toile
de Leonard de Vinci ! Fils unique élevé à Los
Angeles, il donna du fil à retordre à ses parents, du
moins le temps de leur mariage, qui fut rompu un an après
la naissance de leur fils. Etudiant au Center for
Enriched Studies puis à la John Marshall High School, il
montre vite ses aptitudes à épater la galerie et à
distraire ses camarades de classe. Une habitude qu'il
tient depuis l'âge de 5 ans, époque où il fait ses débuts
d'acteur. Des débuts prometteurs dans un show télévisé,
le "Romper Room", d'où il est néanmoins éjecté :
trop turbulent ! Naviguant de casting en casting
pendant toute son enfance, Leo ne retrouvera chaussure à
son pied qu'à l'âge de 14 ans. Et pas sans difficultés !
Entre les agents qui voulaient le rebaptiser Lenny
Williams et les escrocs, il y avait de quoi le dégoûter.
Bref, de retour sur les plateaux, il enchaîne les spots
télévisés et les films éducatifs du genre "Comment
se comporter avec des parents qui se droguent". A l'âge
de 16 ans, il trouve enfin son bonheur : embauché
dans quelques séries télévisées comme "Lassie"
ou "Roseanne", il perce grâce à la série
"Quoi de neuf, docteur ?", avec le rôle (secondaire
puis plus conséquent) d'un jeune garçon abandonné.
Vingt-quatre épisodes plus tard, il quitte la série
pour une autre, "Parenthood", avant de débuter
sur grand écran dans Critters 3, où il tient la
dragée haute à ces affreuses boules de poils qui ont
cette fois envahi un hôtel. Un film qu'il préfèrerait
sans doute oublier, tout comme Poison Ivy, tourné
dans la foulée et où on vous met au défi de le trouver,
malgré sa présence effective au générique. Ses vrais
grands débuts datent de 1993 et de Blessures secrètes,
de Michael Caton-Jones, où il interprète le fils brimé
de Robert De Niro. C'est ce film, ainsi que Gilbert
Grape, de Lasse Hallström, où il joue le rôle d'un
adolescent psychotique, qui lui apportent ses lettres de
noblesse et font dire aux directeurs de casting de l'époque
qu'il est sans aucun doute l'acteur le plus doué de sa génération.
Joel Schumacher ira même jusqu'à lui proposer le rôle
de Robin dans Batman forever. S'estimant trop peu
expérimenté, il cèdera la place à Chris O'Donnell (qui
lui rendra la pareille en refusant de faire Titanic).
Bien lui en a pris. A partir de Roméo + Juliette
version Baz Luhrmann, Leo, qui a gagné en maturité,
devient la nouvelle coqueluche de Hollywood et des jeunes
filles en fleur. Titanic
changera sa vie : plus gros succès de tous les
temps au cinéma, le film de Cameron élève le comédien
au rang de mythe, alors qu'il n'a même pas 24 ans !
Du coup, des films qui n'ont pas trouvé de distributeurs
sortent en rafale en France : Rimbaud/Verlaine
le voit endosser la redingote d'Arthur Rimbaud dans une
biographie un peu ampoulée signée Agnieska Holland ;
dans Basketball diary, il sombre, avec ses potes
basketteurs, dans la drogue et la violence (une
composition saisissante) et enfin Simples secrets
le montre sur le terrain de l'instrospection dans ce
portrait de famille où il est le fils rebelle de Meryl
Streep qui vient soigner sa sur atteinte d'une
maldie incurable. Après la folie Titanic, Leo
prend un peu de temps pour se retrouver, faire la part
des choses et chercher, encore et toujours, des scénarios
qu'il estime intéressants. Sortent néanmoins entre-temps
L'Homme au masque de fer, d'après Alexandre Dumas,
où il joue le roi Louis XIV et son frère jumeau caché,
et Celebrity, de Woody Allen, dans lequel il s'auto-parodie
gaillardement dans le rôle d'un enfant gâté de
Hollywood, ado-star capricieux et violent. Celui qui n'a
jamais pris une seule leçon d'art dramatique prend alors
une année pour préparer le rôle principal de La plage, signé Danny Boyle.
Aujourd'hui player absolu de l'usine à rêves,
Leo le King a deux projets en chantier : Gangs of
New York, film d'époque (1850) qu'il devrait débuter,
sous la houlette de Martin Scorsese, en mars 2000, et un
biopic autour du magnat Howard Hughes : un projet généré
par Leo lui-même, qui souhaiterait en confier la réalisation
à Michael Mann.
FILMOGRAPHIE
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